University Cheikh Ahmadoul Khadim (ucak) de Touba
À propos de l'Université (UCAK)
Institution d'éducation et de formation, l'Université Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba est née de la vision éducative et des principes religieux de Cheikh Ahmadou Bamba, Serviteur du Prophète Mohamed (PSL). La vision du Cheikh repose sur trois axes fondamentaux : l'instruction (ta'alim), l'éducation (tarbiyya) et la tarqiyya, consistant à adorer Allah en se fondant sur l'acquisition du savoir utile, alliée à l'action vertueuse et au respect des règles morales. C'est cette vision qui a inspiré la fondation de la Ville Sainte de Touba. Dans son poème Kun Katiman, le Cheikh enseigne : « Essaie toujours de te cacher toi qui est à la quête du savoir. Ainsi tu t'épargneras les épreuves et les peines. Aie de la détermination ainsi tu dépasseras ta génération ».
L'UCAK vise à contribuer à la réalisation de l'ambition du Fondateur pour cette ville : devenir un lieu de savoir et d'orientation pour les croyants de tous horizons. Ainsi, le fondateur (qu'Allah soit satisfait de lui) prie-t-il dans son poème Matlabul Fawzayni : « Ô Seigneur ! Fais de ma demeure un lieu propice à la quête du savoir, à la méditation et à la compréhension. Fais de Touba un foyer d'orientation, de droiture et d'enseignement ». Dans son œuvre Muwahibi, Cheikh Ahmadou Bamba exprime sa gratitude : « Je rends grâce à mon Seigneur, le Meilleur Éducateur. Qui a parfait mon cœur à travers l'imitation du Prophète, le Modèle par Excellence ». Cette reconnaissance de la primauté de l'éducation prophétique constitue le socle même de la démarche pédagogique de l'UCAK.
C'est sur cette base que le huitième Khalife Général des Mourides, Serigne Mountakha Ibn Serigne Bachirou MBACKE (que Dieu le préserve et l'assiste) a placé en tête de ses priorités la consolidation de la place de l'enseignement à Touba afin d'élever celle-ci au rang des villes islamiques bien connues dans ce domaine telles que Médine, Bassora, Kûfa... Cette ambition s'inscrit dans la tradition prophétique, le Prophète Muhammad (PSL) ayant déclaré : « Cherchez le savoir de la naissance à la tombe » et « Celui à qui Allah veut du bien, Il l'instruit dans la religion ». Le grand érudit Ibn Khaldun enseigne que « l'âme individuelle s'accomplit dans et par les connaissances. L'invention et le développement des sciences répondent d'abord à une nécessité spirituelle ».
C'est ainsi que le Khalife a décidé de construire un programme d'enseignement complet, assis sur les fondements solides de l'éducation islamique, englobant tous les domaines du savoir indispensable à la vie temporelle et spirituelle de l'homme. Cheikh Ahmadou Bamba nous rappelle dans "Les Grâces du Maître des Mondes" qu'il existe deux sortes de connaissance : la connaissance conceptuelle des règles de la science religieuse traditionnelle, et la sagesse, qui réunit tout cela et contient d'autres vertus spirituelles. L'Imam Al-Ghazali, figure majeure de la pensée islamique, souligne que « le savoir suprême est une lumière qui jaillit dans le cœur quand celui-ci est purifié, sciences que ni la parole ni l'écrit ne peuvent transmettre ».
Cet ambitieux programme vise à concrétiser l'un des plus importants projets de Cheikhoul Khadim, à savoir celui de créer un grand centre de rayonnement scientifique à Touba qui accueillera des apprenants venant de tous les horizons, comme il l'a exprimé dans son poème « Limahine Bachirine » : « Mon Seigneur, par la grâce du Prophète Élu, m'a bâti une école par laquelle Il éloignera le mal, l'ignorance et la peine ». Le Prophète Muhammad (PSL) nous enseigne : « Celui qui emprunte un chemin à la recherche d'un savoir, Allah lui facilite par cela le chemin du paradis. Les Anges recouvrent de leurs ailes celui qui recherche le savoir ». Cheikh Ahmadou Bamba nous met en garde dans son ouvrage "Silkul Jawâhir" : « Quiconque a le cœur entaché de l'amour du bas-monde aura le cœur hanté de trois maux : un souci dont la peine ne le quittera jamais, un rêve dont il n'atteindra jamais la fin et un désir qui ne sera jamais satisfait », nous rappelant ainsi que la quête du savoir doit être motivée par la recherche de l'agrément divin et non par les vanités de ce monde.
L'UCAK s'inscrit donc dans une noble tradition d'excellence académique et spirituelle, portant l'héritage du Cheikh Ahmadou Bamba qui a laissé plus de sept tonnes de manuscrits, témoignage d'une vie entièrement consacrée à l'adoration d'Allah par la science et l'éducation. Comme le rappelle le hadith : « Les savants sont les héritiers des prophètes. Or, les prophètes n'ont laissé en héritage ni dinar ni dirham, et ils n'ont laissé comme héritage que la science religieuse », l'université perpétue cet héritage précieux en formant des générations de savants et d'étudiants ancrés dans les valeurs islamiques authentiques.
